La décision des Pittsburgh Steelers d’échanger George Pickens après la draft 2025 a surpris plus d’un observateur. Pourtant, les signes étaient clairs depuis un moment : le départ du receveur semblait inévitable. Ce qui intrigue, c’est le timing.

La cuvée 2025 était particulièrement riche en receveurs, ce qui aurait offert aux Steelers de nombreuses options pour le remplacer. Pourtant, ils n’en ont sélectionné aucun. Avec un choix supplémentaire obtenu via un échange, ils auraient pu profiter davantage de la profondeur de cette classe. Il est donc logique de penser qu’ils ont tenté de le transférer plus tôt, sans obtenir en retour une offre à la hauteur de leurs attentes.

Selon une règle tacite du marché, un choix de draft pour l’année suivante est souvent considéré comme ayant une valeur inférieure d’un tour. En clair, un choix de troisième tour cette année équivaut à un choix de deuxième tour l’année prochaine. Il est donc possible que l’offre maximale reçue avant ou pendant la draft pour Pickens ait été un simple choix de quatrième tour — insuffisant pour Pittsburgh.

Le choix de retarder l’échange jusqu’après la draft, sans contrepartie immédiate pour 2025, peut sembler incohérent, surtout si l’équipe est dans une logique d’investissement immédiat pour viser une qualification en playoffs. Mais il se pourrait que les Cowboys aient été les seuls réellement intéressés par un joueur dont l’attitude commençait à poser problème à Pittsburgh — et dont l’adaptation à un nouvel environnement reste incertaine.

Cela dit, un choix supplémentaire pour 2026 pourrait s’avérer précieux, notamment si les Steelers cherchent à grimper dans la hiérarchie lors d’une future draft pour mettre la main sur un quarterback d’avenir. À court terme, ils semblent prêts à obtenir une solution temporaire au poste sans avoir à sacrifier de ressources immédiates.

Et si, comme certaines rumeurs l’évoquent, Pittsburgh parvient à récupérer Aaron Rodgers sans contrepartie majeure, cette opération pourrait être perçue comme un coup de maître. Dans une saison où l’objectif affiché est de remporter enfin un match de playoffs — ce qui n’est plus arrivé depuis 2016 — les Steelers pourraient bien avoir un coup d’avance.