Algérie-Cameroun : Une cicatrice encore vive pour les Fennecs
Après des mois marqués par une profonde amertume suite à l’élimination en barrage de la Coupe du monde face au Cameroun, Djamel Belmadi, le sélectionneur de l’équipe nationale algérienne, semble avoir changé de ton envers les Lions Indomptables. Cette confrontation, qui s’est jouée dans des conditions intenses, a laissé des traces indélébiles, tant pour le sélectionneur que pour les supporters algériens.
Une élimination douloureuse
La rencontre retour des barrages restera gravée dans l’histoire du football algérien. En mars dernier, alors que les Fennecs étaient à un souffle de décrocher leur ticket pour le mondial au Qatar, un but de Karl Toko-Ekambi inscrit dans les toutes dernières secondes des prolongations a brisé leurs rêves. Cette élimination, survenue à Blida, a provoqué une onde de choc parmi les supporters et a profondément marqué l’équipe.
L’échec de l’Algérie à se qualifier pour cette compétition mondiale, si proche et pourtant si lointaine, reste une plaie ouverte. Et alors que la Coupe du monde s’est déroulée sans eux, cette absence a rappelé la difficulté pour les Fennecs de rivaliser avec certaines grandes nations du football africain, comme le Cameroun.
Djamel Belmadi, entre remise en question et persévérance
Initialement, Djamel Belmadi avait exprimé son intention de quitter ses fonctions après cette désillusion. Cependant, le technicien algérien a décidé de rester à la tête de l’équipe nationale, bien déterminé à préparer les prochaines échéances et à viser un nouveau sacre.
Lors d’une conférence de presse, Belmadi a évoqué avec une certaine sérénité cette douloureuse défaite contre le Cameroun. « Si l’on se compare au Cameroun ou à l’Égypte, nous sommes en dessous. Participer à une Coupe du monde, c’est presque un petit trophée en soi, même si moi je vise des titres », a-t-il déclaré, faisant preuve d’une lucidité qui contraste avec ses propos beaucoup plus véhéments des premières semaines suivant l’élimination.
Ce recul marque un tournant dans son discours, passant d’une colère ouverte à une analyse plus posée. Belmadi semble désormais concentré sur l’avenir, bien décidé à renforcer son équipe pour la rendre plus compétitive.
Une comparaison difficile avec le Cameroun
Le palmarès des Fennecs, bien que respectable, reste modeste face à celui du Cameroun. Avec deux victoires en Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et quatre participations à la Coupe du monde, l’Algérie peine à rivaliser avec les six titres continentaux et les huit participations mondiales des Lions Indomptables. Ces chiffres soulignent les défis auxquels l’équipe algérienne est confrontée pour s’imposer comme une puissance incontestable du football africain.
Repartir sur de nouvelles bases
Pour tourner la page, l’Algérie a récemment disputé deux matchs amicaux contre le Nigeria et la Guinée, affichant une volonté de renouvellement et de reconstruction. Ces rencontres s’inscrivent dans une stratégie visant à préparer au mieux les prochaines compétitions, notamment la CAN et les qualifications pour la Coupe du monde 2026.
Malgré les épreuves, les supporters des Fennecs gardent l’espoir de voir leur équipe revenir au sommet. Avec un entraîneur expérimenté et des joueurs talentueux, l’Algérie a les atouts nécessaires pour écrire de nouvelles pages glorieuses de son histoire footballistique.